Internet bouge mais pas pour les médias francophones. Ou si peu

J'ai, ces derniers mois, pris l'habitude d'acheter un exemplaire de l'hebdomadaire Télémoustique - l'engagement de Julien Bosseler doit sûrement y être pour quelque chose ;-) - mais cette semaine, ce sera sans moi.

Je boycotte donc ce magazine pour protester de la censure orchestrée dans le cadre d'une opération au cours du festival Pukkelpop. Je m'explique : un de nos potes blogueurs, Thomas van der Straten, bosse ce mois d'août pour le site web de l'hebdo de l'écurie Sanoma. Il avait proposé de réaliser durant le festival des défis lancés par les blogueurs. Chouette initiative tuée dans l'oeuf "pour des raisons indépendantes de sa volonté". Un pétard mouillé, comme il l'écrit lui-même.

Evidemment, faut assurer quand Somebaudy propose le défi suivant : "tu dois monter sur une des scènes entre deux concerts et faire un sondage à main levée sur l’avancée des négociations de Val-Duchesse".

Néanmoins, à vouloir faire des propositions osées, il faut se donner les moyens de les accomplir... donc sur ce coup-là, Télémoustique = petit zizi ! Et en plus, je reçois un mail pour revivre le Pukkelpop. Je dis non.

Ce boycott est purement symbolique, je le sais. Mais c'est le parfait exemple d'un état de fait dans les médias francophones. Personne ne semble vouloir donner à Internet le soutien dont il a besoin. Et on se fiche souvent de l'avis des internautes.

Je veux simplement dire à messieurs les dirigeants des médias : Arrêtez de prendre les internautes pour des billes. Stop aux campagnes de lancement d'un brol ou l'autre sur le web, juste pour faire la campagne. Et en avoir rien à foutre de ce qui suit.

On dit à qui veut l'entendre que le 2.0 est le futur des médias, qu'il faut trouver des complémentarités et des synergies mais quels moyens donne-t-on aux journalistes pour le faire ? Du soutien moral ! Merci mais cela ne remplit pas beaucoup de gamelles.

Et quand le soutien financier est là encore faut-il que le courage suive... Le web évolue tous les jours pas tous les deux ans. Evolution rime beaucoup plus avec Internet que stagnation. Et ce n'est pas quelques rares engagements et pages qui révolutionneront la chose. C'est mon humble avis de jeune journaliste par ailleurs médiavore et actif sur Internet. Allez bon surf !

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