Marquer de son empreinte la politique d'un pays

Quand un dirigeant prend la place d'un autre, surtout lorsqu'il s'agit d'un adversaire, le nouveau venu a communément l'habitude de marquer d'un grand coup son arrivée.

En Iran, le président Mahmoud Ahmadinejad l'a bien compris. Pour faire oublier son prédécesseur étiquetté modéré Mohammad Khatami, lui, Mahmoud, président ultra-conservateur, a provoqué un tollé international en déclarant mercredi : "Comme l'a dit l'imam (Khomeiny), Israël doit être rayé de la carte !" Superbe entrée en matière (quoiqu'il y a avait déjà eu la question nucléaire mais le retentissement n'était pas l'égal de celui-ci). Effet assuré !

Visiblement, cela a même trop bien marché puisque suite aux nombreuses plaintes occidentales que l'Iran essaie via le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi, de rattraper le coup.

"L'Iran ne reconnaît pas Israël mais estime que la solution au conflit du Proche-Orient est d'organiser des élections avec la participation des habitants juifs, musulmans et chrétiens pour déterminer l'avenir de cette terre, a-t-il affirmé dimanche.
La principale position de la République islamique d'Iran à propos du régime illégitime sioniste est très claire depuis la Révolution islamique de 1979 : nous avons dit que nous ne reconnaissons pas ce régime, ce qui est de notre droit diplomatique a encore ajouté Hamid Reza Assefi.

Nous voulons des élections libres dans les territoires palestiniens occupés d'Israël avec la participation de tous les habitants qu'ils soient musulmans, juifs et chrétiens"

Sauve qui peut !

Et surtout, il ne faut pas oublier les problèmes internes au pays. "Le peuple iranien a pour mission de créer sur la terre sainte iranienne une société idéale basée sur le Coran, explique le président iranien. Le gouvernement avancera avec force pour favoriser la propagation de la culture du Coran", a-t-il ajouté lors d'une exposition consacrée aux Serviteurs du Coran.

En pratique, le Conseil suprême de la révolution culturelle, dirigé par le président lui-même, a interdit la distribution et la projection de films étrangers qui font la propagande des idées laïques, féministes, libérales, nihilistes et dénigrent la culture orientale, a rapporté jeudi le quotidien Shargh. Le Conseil a également interdit les CD qui favorisent la violence, la consommation de drogue et font la propagande de l'oppression mondiale, terme utilisé pour désigner les Etats-Unis.

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