La police et le corporatisme

A Londres, la BBC revient sur l'enquête sur la mort de Jean Charles de Menezes, le jeune Brésilien de 27 ans abattu de sept balles dans la tête par des hommes de Scotland Yard.

La stratégie Shoot to kill, rééxaminée depuis en Fight against terrorism, lui a été fatale. Tous les indices paraissaient être contre lui... d'après la première enquête. Depuis, fuites, nouveaux témoignages, photos, et surtout enquête indépendante, semblent prouver que Scotland Yard se soit mis le doigt dans l'oeil, et bien profond !

Faute avouée, à moitié pardonnée... ici, la police britannique est loin du compte puisque visiblement, elle a essayé de camoufler l'affaire.

Quid de la suite ? Que va faire le gouvernement ? Payer la famille pour qu'elle arrête de secouer la merde ?

Tout cela pour souligner le problème de corporatisme de la police. Même si on peut légitimement croire que la majorité des flics sont des types honnêtes et pas violents. J'ai dû mal à accepter que tous nient les tabassages en règle qui arrivent trop souvent. Et ceux qui ne les nient, pas arguent qu'ils font un métier difficile, que ce n'est pas facile de se faire insulter sans cesse,...

On croît rêver. D'autres demandent, encore, à être mutés de la province à Bruxelles-Ville parce qu'il y a de la castagne.

Je veux bien croire qu'ils représentent une frange marginale (même si j'ai des doutes) des forces de police, je dénonce la loi du silence autour de tous ces ripoux. Beaucoup connaissent leurs exactions mais n'en font pas part à leurs supérieurs. Et pendant ce temps-là, l'image de la police s'enlise inlasablement.