13.6.05

Libres !

Un mercredi soir, Florence et Hussein ne donnent pas de nouvelles. C’était le 5 janvier 2005. Inquiétudes, angoisses, interrogations s'en suivent. Ils sont en Irak. Il y a beaucoup d'enlèvements aux alentours de Bagdad. Jacqueline, la mère de Florence, et Saha, la femme d'Hussein entrent dans une lutte qui durera 157 jours.

Catherine Deneuve, Vincent Delerm ou encore Alain Bashung sont présents à une soirée en leur honneur dès la fin du mois de janvier. Ce n'est que le début d'un long chemin de croix pour la famille et pour les partisans des otages.

Affiches, web banners, mailing, concerts, conférence, régates, courses à rollers, parcours à vélo, match de rugby, soirées de gala, soutien de l'équipe de France de football, des politiques... tout le monde en France se mobilise pour Florence Aubenas et Hussein Hanoun. Et pour beaucoup d'autres aussi...

En Belgique aussi, les marques de soutien sont innombrables. Florence est née à Ixelles. La commune s’impliquera beaucoup. Tant mieux. Partout en Belgique, les manifestations et affiches apparaissent ça et là. On affiche même des messages de soutien sur l’Atomium.

Mais voilà, pas de nouvelles. Les jours passent et passent. Rien. Puis, 26 secondes le premier mars. On ne retiendra que sa triste mine et son "Help me !". Mais ils sont vivants !

Ensuite, de nouveau rien à part une attente interminable et le silence. C’est lui qui aurait fait avancer les choses au même titre que les nombreuses manifestations.

La DGSE (Direction générale des Services extérieurs), les services secrets français, ont pu négocier en paix. Qui est intervenu ? Quand ? A-t-il fallu verser une rançon ? Quinze millions de dollars comme le suggérait samedi Robert Ménard de Reporters sans Frontières. Peut-être. Sûrement. A voir.

Et puis voilà, ils sont rentrés au bercail. Comme ça tout d’un coup. Enfin pour nous, les non-initiés. C’est bien, c’est beau, c’est émouvant. Tant mieux pour eux, leur famille. Pour nous aussi, le combat n’aura pas été vain. Cela veut dire que cela sert à quelque chose de manifester, de lâcher des ballons, d’appeler à l’aide.

Maintenant, continuons le combat. Ingrid Betancourt en Colombie, Fred Nerac en Irak, Benaoum Ahmed en Algérie, Ne Min en Birmanie, Lin Youping en Chine, Song Keum Chul en Corée du Nord, Pedro Argüelles Gutiérez à Cuba, Jusuf Ruzimuradov en Ouzbékistan, Tatiana Mukakibibi au Rwanda, Memik Horuz en Turquie … ne sont que quelques noms parmi des milliers d’autres.

Pensons à eux maintenant. Fight !