12.6.05

Florence Aubenas libérée !!!

PARIS, 12 juin (Reuters) - La journaliste de Libération
Florence Aubenas et son guide irakien Hussein Hanoun ont été
libérés après 158 jours de captivité, a annoncé dimanche le
ministère des Affaires étrangères français.
"Florence Aubenas a été libérée. Elle est en route pour la
France. Elle va arriver à la fin de la journée à (l'aéroport de)
Villacoublay", a déclaré la porte-parole adjointe du Quai
d'Orsay, Cécile Pozzo di Borgo.
Son guide irakien, Hussein Hanoun al-Saadi, a lui aussi
retrouvé la liberté. "Il va rester en Irak et retrouver sa
famille", a précisé la porte-parole du Quai d'Orsay.
Florence Aubenas et Hussein Hanoun étaient retenus otages en
Irak depuis le 5 janvier.
L'annonce de la nouvelle a été accueillie avec un immense
soulagement au journal Libération.
"L'heure est surtout au soulagement et la joie à l'idée de
la revoir le plus vite possible", a déclaré sur France Info le
directeur de la rédaction du quotidien, Antoine de Gaudemard.
"Je voudrais dire un merci immense au nom de toute l'équipe
de Libération à ceux qui nous ont soutenu depuis le début de
cette épreuve", a-t-il ajouté.
"On est tous en train de pleurer, c'est une immense joie. On
pense à tous ceux qui ont aidé à crier leur nom en permanence",
a déclaré à Reuters Pierre Moulin-Roussel, président du comité
de soutien des deux otages.
Selon Dominique Simonnot, journaliste à Libération, les
parents de Florence Aubenas ont été prévenus dès samedi soir de
la libération de leur fille, qui pourrait selon lui être
intervenue dès vendredi.
La journaliste et son guide seraient en bonne santé.
"Apparemment elle a été bien traitée, autant qu'on peut
l'être dans ces circonstances. Il n'y a pas eu de mauvais
traitement", a dit Antoine de Gaudemard.
L'heure était au soulagement aussi à l'association de
défense de la liberté de la presse Reporters sans frontières.
"Pour l'instant la seule chose qu'on veut retenir c'est le
choix qui nous submerge, ça a été tellement long, tellement
long, tellement long...", a déclaré le secrétaire général de
RSF, Robert Ménard, qui s'est refusé à tout commentaire dans
l'immédiat sur les circonstances de la libération des deux
otages.
"C'est trop long pour bâtir des scénarios. Il y a des
hypothèses, on pourra les vérifier dans les jours qui viennent",